Management et leadership : la formation ECL pro en questions
D'un côté, Alain Duluc, consultant en développement personnel et psychologie du management, fait partie du comité pédagogique de la formation Leadership inspirant de l’ECL Pro. De l'autre, Marie-Pierre Le Bris, Directrice d'un établissement de formation supérieure, a suivi pendant près d'un an ce cursus. Les deux nous racontent leur expérience ainsi que leur vision du rôle de manager et de ces derniers mois passés en formation.
Bonjour Alain. Pouvez-vous nous présenter votre rôle au sein de la formation Leadership inspirant dispensée par l’ECL pro ?
Je suis consultant en développement personnel et psychologie du management et j’interviens sur les thèmes de la connaissance et de l'estime de soi, ainsi que sur l'excellence collective.
Vous intervenez au début, au milieu et à la fin de ces 9 mois de formation. Ressentez-vous les changements qui se sont opérés chez les participants?
L’évolution est perceptible dans la façon dont ils témoignent de leur démarche. Leur discours est plus construit, plus personnel aussi. Il y a moins de généralité qu’au début du programme, où les participants sont pleins de bonnes intentions mais ne savent pas exactement comment les traduire d’un point de vue personnel. Aujourd’hui, on les sent confortés et assurés dans leurs convictions.
On parle de confiance en soi, de conscience aussi... la peur est-elle la principale difficulté à surmonter pour un leader/manager ?
Certainement. Les deux sentiments majeurs chez l’être humain, c’est la peur et la confiance, et ce dès les premiers instants de la vie. L’un chasse l’autre. La confiance se gagne, s’apprend. Elle fait partie du programme de la formation, parce qu’on prend aussi le temps d’aborder les différentes peurs, et notamment celle de ne pas savoir gérer la relation à l'autre.
"Diriger c’est aussi s’appuyer sur les compétences de ses collaborateurs pour avancer. Savoir écouter devient primordial."
Le rôle et les exigences du manager ont-ils selon vous évolué ? Est-ce plus difficile aujourd’hui d’être un leader ?
Je ne crois pas que ce soit forcément plus difficile, mais plus nécessaire sans doute. Car les interactions entre les services et les compétences ne font qu’augmenter. On a donc besoin de savoir manager et diriger. Diriger c’est aussi s’appuyer sur les compétences de ses collaborateurs pour avancer. Savoir écouter devient primordial.
A vous entendre, on pourrait penser qu’un leader est aussi un fin psychologue…
Peut-être pas un psychologue, mais une personne qui sait faire preuve de tact, et qui s’intéresse aux autres pour mieux capter leurs besoins et utiliser leurs idées et savoir-faire pour faire avancer les projets collectivement.
Sommes-nous tous des leaders en puissance ? Est-ce une capacité qui se travaille, ou y a t-il une part d’innée ?
Pour donner une comparaison. C’est comme si on se demandait si tout le monde était capable de jouer de la musique. Dans l’absolu oui, mais certains auront l’oreille musicale ou le sens du rythme plus affûté que d’autres. Pour autant, la notion de travail peut venir lisser tout ça. Une personne naturellement moins douée pour le management peut, avec le temps, devenir un excellent leader, peut-être même meilleur qu'une autre naturellement plus à l'aise dans ce rôle, mais qui l'aura moins expérimenté. Par contre, ceux qui sont tournés vers les autres auront toujours plus de facilité que ceux qui n’ont pas cette curiosité.
Comment sait-on qu’on est un mauvais manager ?
C’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’avoir le recul nécessaire. Il y a une part de ressenti, les remarques de sa hiérarchie ou de ses équipes. Les résultats d’un service peuvent aussi être des signaux d’alerte.
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Deuxième partie : Interview de Marie-Pierre Le Bris - apprenante de la formation ECL pro sur le leadership inspirant.
Bonjour Marie-Pierre. Quel a été le déclic qui vous a poussé à suivre cette formation ?
J’ai depuis longtemps l’intime conviction que la bienveillance dans le cadre du travail est un facteur de développement économique. Je suis directrice d’un établissement de formation supérieur et j’ai personnellement expérimenté cela. Je voulais voir si cette intuition reposait sur quelque chose de concret, s’il y avait des facteurs de validation.
9 mois de formation plus tard, à quelle conclusion êtes-vous arrivée ?
J’ai trouvé cette formule qui résume bien je pense, le chemin parcouru : « toute une vie pour arriver jusque là, 9 mois pour aller ailleurs ». Je sais aujourd’hui qu’il n’est pas utopiste de lier recherche de sagesse personnelle et épanouissement professionnel. L’un peut être le moteur de l’autre. Il n’y a pas d’antagonisme.
"Avec de la bienveillance, on peut améliorer la qualité du travail réalisé"
Votre entourage vous a t-il vu changer pendant ses 9 mois de formation ?
Mes proches oui, certains ont même pu se sentir un peu brutalisés par ces changements (elle sourit). D’un point de vue professionnel, cela m’a permis de faire de grands pas, de redéployer mon poste et de valider la conviction qu’avec de la bienveillance, on peut améliorer la qualité du travail réalisé. Il faut maintenant que je convaincs ma hiérarchie, mais je sais que j’ai aujourd’hui les bonnes clés entre les mains.
Pour toute information sur la formation sur le Leadership Inspirant : Leadership@listes.ec-lyon.fr ou 04 72 18 63 42.
Ou contacter directement Carole Meyer Plet, diplômée ECL Promo 97, Directrice Formation Continue ECL Carole.meyer@ec-lyon.fr
Pour poursuivre la discussion sur Twitter : @InspirantLeader
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