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07 mars 2022

Bureau de l’ACL au Liban : rencontre avec Fouad Kaddah (ECL 1983)
Professeur et Directeur du centre de recherche de la construction à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

De sa formation à l’ECL, Fouad Kaddah a conservé le goût de la recherche et de la transmission du savoir.  Une appétence qui l’a fait embrasser une carrière académique en France et depuis 1996, au sein de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth en qualité de Professeur à temps plein et Directeur du centre de recherche de la construction.

Fouad Kaddah souligne encore aujourd’hui la qualité de la formation pluridisciplinaire dispensée à l’ECL et garde d’excellents souvenirs de ses professeurs de l’époque tel que Monsieur Francois Sidoroff qui éveilla en lui l’envie de transmettre. 

Il évoque ses sentiments mélangés d’émotion, de fierté et de nostalgie lorsqu’en juin 2018, trente-cinq ans après sa sortie de l’École, il vint assister à Villeurbanne à la soutenance de la thèse de Doctorat de sa fille Samar Kaddah, découvrant alors avec plaisir que la directrice de la thèse, Mme Catherine Charcosset, Directrice de Recherche au CNRS, est également diplômée de l’École Centrale de Lyon en 1987. Le terre est ronde, normal donc que la route des Centraliens se croise parfois par hasard.


Une carrière académique de la France au Liban

A sa sortie de Centrale Lyon, Fouad rentre au Liban où il souhaite débuter sa carrière professionnelle. Mauvais timing. Les tensions qui secouent le pays à l’époque l’obligent à revenir en France, cette fois dans la région lilloise où il poursuit ses études avec un DEA avant de décrocher un poste d’enseignant chercheur à l’HEI (École des hautes études industrielles de Lille). S’en suivent des expériences comme chercheur au laboratoire de mécanique de l’Université de Lille, suivies d’une mission d’ingénieur d’études en béton armé au sein du bureau d’étude qui s’appelle actuellement INGEROP basé à Lesquin et qui était à l’époque l’agence de Lille du bureau d’étude S3E. Mais l’appel de l’enseignement et de la recherche sont plus forts et en 1991, il réintègre l’HEI où il va préparer son doctorat tout en renouant avec sa carrière académique. Une voie toute tracée qui le mène en 1996 à rejoindre l’Université Saint Joseph de Beyrouth (USJ) où il exerce encore aujourd’hui en qualité de Directeur du centre de recherche de la construction, encadrant de nombreuses thèses de recherche sur les matériaux, notamment en collaboration avec des écoles et universités françaises et canadiennes. Et Fouad de rappeler les liens naturels entre l’USJ et la région lyonnaise :  l’Université Saint Joseph de Beyrouth étant  née en 1913 de la coopération avec l’association lyonnaise pour la promotion supérieure et technique, avec le soutien des représentants de la Chambre de Commerce de Lyon.

119 ans plus tard, Fouad entretient à sa façon cette filiation libano-lyonnaise, notamment au travers de la création du premier bureau des Alumni de Centrale Lyon au Liban. Une aventure qui a débuté à l’été 2020, avec la réception d’un simple mail d’un de ses camarades de promotion, Hervé Mourer, venu prendre des nouvelles après l’explosion survenue sur le Port de Beyrouth quelques jours plus tôt. Malgré la crise économique qui secoue le Liban depuis deux ans, les deux hommes imaginent y créer un bureau ACL. Le projet est lancé. Les statuts déposés et les premiers contacts établis.

Le bureau de l’ACL au Liban ne cache pas ses ambitions :

  • Regrouper les diplômés de l’ECL résidant au Liban autour d’une instance permettant d’échanger des idées et réflexions en vue de promouvoir l’École au sein de la société libanaise et offrant aux membres la possibilité de suivre les derniers projets et les dernières nouveautés de l’Ecole ;
  • Échanger les informations entre les anciens en vue de conjuguer leurs efforts pour monter des projets en commun autour de thèmes répondant aux besoins urgents et nombreux du Liban ;
  • Aider Les élèves ingénieurs libanais ou autres de L’ECL à faire leurs stages ou projets de fin d’études au Liban au cas certains candidats expriment des souhaits dans ce sens ;
  • Faire des compagnes de publicité auprès des jeunes lycéens du Liban les incitant à rejoindre l’ECL pour faire des études d’ingénieurs ; ces lycéens étant d’habitude orientés pour la plupart vers les écoles d’ingénieurs et universités de la région parisienne ;
  • Aider à l’insertion des jeunes diplômés de l’ECL sur le marché de travail Libanais ;
  • Favoriser les échanges d’étudiants, professeurs, chercheurs et doctorants entre l’ECL et les écoles d’ingénieurs francophones libanaises comme la faculté d’ingénieurs de l’université Saint Joseph de Beyrouth (ESIB) et la faculté d’ingénieurs de l’université Libanaise.

Rassembler, rester solidaires... quand la situation sur place pousse de plus en plus de Libanais à choisir l’exil, l’initiative prend encore plus de sens. Elle permet de garder le regard pointé vers l’horizon, pour continuer à avancer sans trébucher.

Contacter Fouad Kaddah  par mail pour plus d’informations.

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